Ce livre présente une idée vraiment originale de princesse venimeuse cachée, noir secret d’une famille royale, dans un monde divisé entre le bien – le créateur – et le mal – le destructeur. Cette princesse est entre homme et div, le nom des démons dans cet univers, et fait tout pour briser cette malédiction qui la force à l’isolement.
C’est un livre que j’ai pris plaisir à lire, et ce même si je ne pense pas qu’il soit excellent. Tout d’abord, il y a des défauts qui incombent plus à la maison d’édition qu’à l’autrice, dont des fautes de grammaire et de vocabulaire et des répétitions de mots dans des phrases qui en cassent le naturel. Le livre n’est pas bourré d’erreurs non plus, mais j’en ai bien décelé 5 sans en chercher.
Ensuite, l’univers est intéressant, mais aurait pu être beaucoup plus riche. En effet, on parle de différentes catégories de divs, mais on ne découvre vraiment que l’une d’elle. L’univers a l’air vaste, mais on ne reste qu’à deux endroits. La religion a l’air très ancrée, mais à part dans l’introduction où Créateur et Destructeur sont présentés, on n’en entend pas parler. Et enfin, beaucoup de légendes sont évoquées, et une seule est racontée. Rien de tout cela ne gêne l’intrigue, mais il aurait été intéressant d’étoffer un peu plus cet univers fantasy que j’aurais adoré découvrir plus en détails, je suis restée un peu sur ma faim sur ce point.
Un excellent aspect de ce livre est cependant l’évolution et la psychologie des personnages, on comprend leurs actions et leurs motivations, on comprend leur douleur et on partage leur frustration. L’autrice va vraiment au bout des émotions, au plus profond de ce que sont ses personnages et gomme les frontières entre antagoniste et protagoniste dans un monde que l’on se serait attendu à voir bipolaire, mais qui n’est qu’en apparence divisé entre bien et mal. De plus, il n’y a pas vraiment de longueurs dans ce livre alors qu’il est plutôt épais, et l’intrigue présente plusieurs plot-twists (même si le premier est très prévisible dans sa mécanique) qui changent totalement la connaissance préalable que l’on avait de l’histoire.
En résumé c’est un plutôt bon livre qui aurait sûrement mérité une autre maison d’édition pour lui rendre honneur.