Glamorama
6.9
Glamorama

livre de Bret Easton Ellis (1998)

Glamorama par rivax

Ce livre est un roman noir, c'est à dire l'histoire d'un mec qu'une suite d'événements vont transformer. A la fin du livre, il ne sera plus le même.

Le héros et narrateur est Victor Ward, un pré-trentenaire superficiel qui évolue dans le monde de la Jet Set et des people où il n'est question que d'image : être beau, connaitre les gens qu'il faut, être allé aux fêtes dont on parle. Victor fait tout pour "exister" dans ce monde : mannequin, organisateur d'inaugurations de boites de nuits, apparitions dans des films, des série TV...mais au fonds, sa vie est creuse, il est égocentrique, n'aime que lui, ne pense qu'à lui.

Il y a plusieurs parties dans ce livre ainsi que de signes ou symboles narratifs pas toujours faciles à décrypter.

La première partie du roman est la meilleure : les 150 premières pages racontent deux journées précédant l'inauguration d'une boite de nuit orchestrée par Victor. Parallèlement, il essaye d'empêcher la presse de publier une photo compromettante, de séduire une ancienne connaissance, de trouver de l'argent, de jongler entre sa compagne et sa maitresse. Pour tenir il boit, se drogue, se shoote aux médicaments et, je suppose, commence à halluciner.

Cette première partie est brillante.

Le reste un peu moins : Victor part en Europe à la recherche d'une ancienne camarade de fac. Il se retrouve embarqué dans une histoire d'espionnage et de terrorisme. Il semble être suivi par une équipe qui le filme, voit des confettis et de la glace partout, est gêné par l'odeur du shit.
Cette seconde partie est très étrange car on ne voit jamais la limite entre la réalité et le fantasme. Le livre se lit sans difficulté et la fin apporte des réponses mais il y a un changement de narration très marqué entre les deux parties.

On retrouve le Ellis de 'American Psycho' dans les descriptions fouillées, les scènes de sexe, de violence très crues. La narration brute, sans chichi.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié ce livre.
8
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Créée

le 24 mai 2011

Critique lue 951 fois

2 j'aime

rivax

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