Lu sans trop d'attentes mais de bout en bout dans l'espoir d'une rédemption – en vain. Cette pièce est l'une des pires œuvres que j'ai lues de ma vie.
Toucher au voyage dans le temps est un exercice littéraire et logique extrêmement risqué. Bien rares sont ceux qui succèdent, et parvenir à quelque chose d'acceptable est déjà un exploit. Selon moi, le Prisonnier d'Azkaban avait déjà échoué tant dans le livre de JKR que dans le film de Cuaron. Cette nouvelle tentative est incommensurablement pire. Impossible de souscrire à ce contrat fantastique, même avec la plus grande des tolérances.
Ce point aurait pu être largement compensé par des personnages attachants, des réflexions pertinentes ou a minima par le bonheur de pouvoir prolonger la relation avec les personnages originaux après avoir achevé une Nième fois la Saga.
Aucune de ces attentes légitimes n'est accordée aux lecteur·ices : les personnages sont sans exception aussi superficiels et grossiers que le serait une fanfare de clones de Bellatrix. Harry est un demeuré qui e son temps à crier sur McGonagall, Ron est un beauf patenté relou comme un troll, etc.
On y apprend bien quelque chose lorsqu'on tourne la dernière page (heureusement il n'y en n'a pas 394) : comment détruire une Saga.
Entre la déception complète des Animaux Fantastique, celle relative du pauvre scénario de Hogwarts Legacy, et enfin cette scène-de-bourbe, il semble falloir se faire une raison : la magie de Harry Potter s'arrête nette à la fin de l'œuvre canonique.
Les ayant-droits ne sont plus en mesure de proposer quoi que ce soit de décent pour la prolonger dignement. Je n'aurais pas imaginé un jour penser qu'il existe probablement des milliers de fan-fictions plus prometteuses dans le vivier intarissable proposé par les potterheads.