L'heure du courage est ée

Le meilleur et le pire de la tragédie réunis.

Elle est assez étrange pour une pièce d'euripide, les dieux y ont une grande place (aphrodite qui déclenche tout, posedison qui tue hippolyte, même artemis apparait), ils ont le même rôle de dictateur du destin que chez Eschyle et pourtant on garde un l'aspect psychologique propre à euripide à travers la quête du sophronein de phèdre, l'ambiguité sur la vertu d'Hippolyte et un peu la rédemption de thésée.

Je trouve qu'il y a un déploiement des ions assez remarquables au début, le age où la nourrice assume l'amour de phèdre est assez beau, les derniers échanges thésée/hippolyte aussi "l'heure du courage est ée, avec hippolyte qui somme son père de vivre heureux. Et ya évidemment l'aspect tragique habituel avec aphrodite qui annonce beaucoup de chose au début et la colère de thésée qui n'écoute rien.

J'y vois donc une belle imbrication des enjeux humaines et divins à travers une histoire ionnelle conflictuelle (j'y viens) mais pourtant je la trouve finalement assez frustrante.

Déjà, comme d'habitude, ça va vite, parfois c'est suffisant mais là la ion de phèdre, j'ai un peu de mal à comprendre de qui se e, elle cotoie à peine hippolyte, l'histoire de la tablette j'ai juste pas compris ? Je peux imaginer les raisons qui la pousse à faire ça (inverser son statut de fautive) mais rien n'est dit sur ça, ça annule un peu l'enjeu dramatique sur ça, narrativement je m'attendais à ce que se soit un objet de la discussion thésée/Hippolyte mais pas du tout, la discussion tourne court et ya pas vraiment d'affrontement. Et par rapport à Hippolyte, il se vante de vertu plusieurs fois mais c'est un vrai connard en fait non ? Outre son age sexiste au début, quand il arrive, il ne salue pas aphrodite, se vante etc. je ne sais pas si l'ambiguïté est voulue, en vrai je pense pas, j'ai jamais vu dans ça dans une tragédie mais sans cette hypothèse, ya des dialogues contradictoires.

(edit : en fait je sais pas si le but était d'illustrer la violence des dieux qui punissent ce mépris d'hippolyte malgré qu'il soit vertueux ou d'en faire un vrai personnage ambiguë. La seconde option est plus interressante mais les deux me semblent possible.)

En fait je trouve la pièce assez peu lisible, embrouillée. SI elle brille par moment, elle trop complexe pour tenir en si peu de pages, ça aboutit à des faiblesses qui la rendent assez peu émouvante (par rapport à alceste par exemple)