Haine et violence entre mer et collines

Décidément, la famille en prend pour son grade dans cette rentrée littéraire 2020 !


Karel habite une cité tout au bout de Marseille, plein Nord. Entre mer et collines. Entre terrains vagues et campement de gitans. C’est le terrain sur lequel il tente de survivre à un père hyper violent et une mère complètement déée.


Sur une quinzaine d’années, du petit garçon au jeune adulte, on suit Karel au bord du vide où il risque chaque jour de s’esprofonder. On ne saura pas vraiment si son exceptionnelle beauté, père belge, mère kabyle, cheveux noirs bouclés, yeux clairs, le sauve ou le condamne.


C’est lui qui nous raconte crument toute l’histoire, la sienne, celle de sa sœur encore plus belle et celle de son frère né avec des malformations qui en feront le souffre-douleur préféré de son père puis un être spécial que sauront reconnaître les gitans chez qui il trouve les seuls regards accueillants, en dehors de ses frère et sœur.


La question posée est encore celle de la reproduction de la haine et de la violence subies dans la famille. Et l’on repense à la fameuse phrase de Gide « Familles, je vous hais ! ».

7
Écrit par

Créée

le 30 avr. 2023

Critique lue 13 fois

Brigou13

Écrit par

Critique lue 13 fois

D'autres avis sur Il est des hommes qui se perdront toujours

Du même critique

Quelle société voulons-nous construire ?

Après le confinement, la Grande Grippe e hors de contrôle. Des épargnés détournent un ferry, font naufrage et s’échouent sur une île déserte entre Afrique et Amérique. On pense bien sûr à...

Par

le 30 avr. 2023

1 j'aime

Quel dommage...

Troisième – et dernier, j'espère – opus de la série Terra Alta.Le mot "série" n'est pas fortuit tant on a l'impression que le livre n'a pour seule justification que d'offrir la matière pour une...

Par

le 30 avr. 2023

Violence sociale, violence des hommes

On se souvient du précédent roman de Viel, Article 353 du Code pénal, dans lequel un homme raconte dans le bureau d’un juge d’instruction comment il a été amené à commettre le crime dont on l’accuse,...

Par

le 30 avr. 2023