Les récits de Lola Lafon me font toujours vibrer à un niveau émotionnel intense. Je ressens à sa lecture des points de vue sur notre monde, notre mode, notre société qui viennent se recouper.
Dans "il n'a jamais été trop tard", cette sensation est encore là.
Lola Lafon commente, mois après mois, l'actualité plus que déprimante qui règne dans ce premier quart de 21e siècle.
Féminisme, climat, patriarcat, capitalisme... tout e sous le scalpel de son écriture. Les chapitres, court, s'enchaine comme les mois, les thèmes varient. Peut être trop à mon gout. J'ai eu du mal à trouver une unicité dans cette œuvre, en dehors du ton régulièrement poétique ou métaphorique.
je me demande aussi comment va vieillir ce récit. Les allusions sibyllines à l'actualité fonctionnent car cette actualité est proche. De quoi se souviendra-t-on dans 5 ans? dans 10 ans? dans 50 ans? malheureusement les procès et les conflits, les drames et les inquiétudes climatiques s'enchainent.
Ce texte est fortement accroché à l'œil de Lola Lafon qui est lui même focalisé sur ce présent, durée de temps difficile à cerner et à définir.
C'est peut-être ce que voulait faire l'autrice: capturer ce présent, l'enfermer dans des lignes enrobé de poésie. Si tel est le cas, c'est réussi. Mais je suis déjà dans une autre actualité, et j'ai peur de ne pas avoir réussi à m'accrocher à ce é écrit au présent.