Hide Yourself
Un docteur,figure respectable de la bonne société victorienne ne cache qu'un monstre à qui le brouillard londonnien même obéit.Je pense que le livre évite le grand piège du manichéisme en le...
Par
le 27 mars 2011
19 j'aime
4
La même année, en 1886, Stevenson et Mauant publient un court roman fantastique centré sur le manichéisme latent propre à chaque homme : la part sombre et la part claire. Pour Stevenson, il s'agit de "L'étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde", pour Mauant, du "Horla". Quatre ans plus tard, Wilde publiera à son tour son unique et célèbre roman : "Le portrait de Dorian Gray".
Autant dire que cette histoire de "côté obscur" remonte bien plus loin que George Lucas et sa saga "Star Wars" ! Déjà, Goethe avait ouvert la voie avec son "Faust", basé sur une légende allemande de la Renaissance, et bien avant tout ça, depuis sans doute la nuit des temps et à travers toutes les civilisations et toutes les religions, le Bien et le Mal s'opposent et suscitent chez les artistes, les écrivains voire chez tous les hommes un intérêt qui touche à la fascination.
Que ce soit par la drogue comme chez Stevenson, par l'art chez Wilde ou par la folie onirique chez Mauant (pour ne citer que ces trois œuvres), les personnages en quête de leur être satanique se confrontent à un miroir à travers lequel leur personnalité bascule et s'incarne (ou se réincarne) dans une noirceur sans fard, entraînant des conséquences fatales.
Je ne me lancerai pas dans une dissertation sur ce courant littéraire, je me contente de constater combien cette dualité qui réside en chaque homme a provoqué la curiosité, parfois morbide, des intellectuels et, de ce fait, de leurs lecteurs. Une quête fantastique qui touche à l'au-delà, au Diable, aux vices, autant de thèmes riches, pain béni pour l'imagination.
"Le cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde" est un récit court et intense, respectant tous les codes narratifs du genre. La tension monte efficacement même s'il faut bien s'avouer qu'il en faut désormais plus aux lecteurs pour que leur sommeil se trouble.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Challenge des 50 objets 2020/2021
Créée
le 30 juin 2020
Critique lue 163 fois
2 j'aime
1 commentaire
Un docteur,figure respectable de la bonne société victorienne ne cache qu'un monstre à qui le brouillard londonnien même obéit.Je pense que le livre évite le grand piège du manichéisme en le...
Par
le 27 mars 2011
19 j'aime
4
Être confronté à un mythe moderne n'est pas sans inconvénients. Or c'est bien de cela qu'il s'agit avec The Strange Case of Dr Jekyll & Mr Hyde de Robert Louis Stevenson : l'histoire, dans ses...
Par
le 1 oct. 2010
17 j'aime
4
Il faudra quand même que j'arrête de lire les préfaces avant d'entamer un livre. Tout d'abord parce que la plupart du temps, l'auteur de la préface se permet de spoiler un peu l'histoire. Autant ça...
Par
le 7 août 2015
12 j'aime
2
Comme je déteste interrompre une lecture avant le dénouement, c'est forcément un peu avec la mort dans l'âme que j'abandonne celle de "La Horde du Contrevent" à la page 491 (sur 701). Pourquoi...
Par
le 1 janv. 2014
68 j'aime
24
Je viens d'achever la lecture de ce petit livre qu'on me décrivait comme l'un des dix livres de science-fiction à lire dans sa vie sous peine de mourir idiot. Je viens d'achever la lecture de ce...
Par
le 15 sept. 2013
55 j'aime
10
Jusqu'à présent, de Joël Dicker, je ne connaissais rien ou plutôt pas grand chose, c'est-à-dire le nom de son premier roman "La vérité sur l'affaire Harry Quebert". Depuis cette parution...
Par
le 22 mai 2018
33 j'aime
8