Humour et philosophie de comptoir
De Francis Scott Fitzgerald, on ne connaît généralement que son œuvre-maîtresse : « Gatsby le magnifique ». Mais bien plus que cela, cet homme courut sa vie durant après le succès et écrivit donc de nombreux textes qui n'égalèrent jamais l'œuvre saluée trop tôt par la critique pour une jeune carrière d'écrivain. Sa vie fut mouvementée et le destin s'acharna sur l'homme, l'empêchant certainement d'accomplir ses rêves de succès. Il nous laisse cependant une œuvre importante et variée. Ce sont deux de ses nouvelles que je vais m'attacher à vous faire découvrir car les éditions pocket produisent une petite collection d'ouvrage à un euro cinquante qui permet au plus grand nombre de profiter d'auteurs qu'il n'aurait pas imaginé lire un jour.
Deux nouvelles de Francis Scott Fitzgerald se trouvent ainsi réunies dans un des ouvrages de cette collection. Il s'agit de « L'Etrange Histoire de Benjamin Button » que les cinéphiles connaissent déjà car un film éponyme est sorti depuis quelques mois avec le beau Brad Pitt sous les traits de Benji. L'autre nouvelle est « Un diamant comme le Ritz ». Mais commençons par l'évocation de la première nouvelle.
Lorsque ses parents décidèrent d'avoir un enfant, ils ne s'attendaient pas à avoir le choc de leur vie. Car, lorsqu'il naquit, Benjamin Button était un vieillard. La particularité de Benjamin réside dans sa vie qui se fera à l'envers, de la vieillesse à la jeunesse. Certes, cela ne sera pas sans lui déplaire au début, mais, le temps filant, le désenchantement viendra à son tour. Telle est cette jolie histoire pleine d'humour qui soulève discrètement les changements qui affectent une vie dont on ne maîtrise aucun paramètre en temps normal, alors à l'envers, vous pensez bien que c'est étrange au plus haut point.
Dans « Un diamant gros comme le Ritz », le jeune John Unger quitte sa ville de Hadès en Nouvelle-Angleterre pour redre une école réputée de la banlieue de Boston. Certes, il n'est pas fortuné comme ses camarades qui sont tous fils et filles de milliardaires, mais il est brillant et a la volonté de réussir. Dans le lot, un certain Percy Washington se détache car il reste discret sur ses origines et n'a que John pour ami. Lorsque les vacances arrivent et qu'il propose de er l'été avec lui, John s'empresse d'accepter afin d'en savoir plus sur son ami. Et il ne sera pas déçu. La richesse a parfois un prix exorbitant. Cette histoire est hélas bien trop décousue pour avoir un intérêt littéraire quelconque. Dommage.
Ainsi cette découverte de Francis Scott Fitzgerald fut elle pour moi mitigée. Enthousiaste avec Benjamin Button et désabusée avec John Unger et sa moralité douteuse. Peut-être aurait-il mieux valu lire la première nouvelle dans un autre recueil comme il en sort beaucoup en ce moment à la suite du succès du film.