Un témoignage intéressant de l'éclosion d'un nouveau style pictural

J'ai été d'abord charmé, avant d'être assez ennuyé, par l'Oeuvre.

Je trouve toute la première partie vraiment intéressante. Non seulement l'histoire d'amour entre Christine et Claude est assez sympa (j'aime beaucoup la rencontre) mais surtout on apprécie la description du milieu artistique du Second Empire. Si c'est la peinture qui est surtout mise en avant, d'autres arts sont évoqués comme la littérature, et c'est plus un roman sur la vie d'artiste que nous propose Zola.

Il dépeint assez bien l'obsession d'un artiste pour son oeuvre, au point d'en perdre tout avec ses proches, avec le réel, et la folle obsession pour l'oeuvre "parfaite" mais aussi l'oeuvre qui plairait. Surtout ça, d'ailleurs. Car dans l'Oeuvre, l'implacable Salon fait sa loi et le Salon des Refusés, qui sera connu plus tard comme celui ayant permis l'écolsion des artistes impressionistes, est déjà présent.

Malheureusement, et comme souvent chez Zola, il me perd. Il me perd car il y a une surenchère de tout. Une surenchère de scènes qui se répètent. Claude n'en finit plus de perdre pied. L'histoire d'amour n'en finit plus de se déliter. Et comme souvent, les malheurs tombent les uns sur les autres. Oui, le Second Empire n'était pas une époque joyeuse où on vivait parfaitement en pleine santé. Je n'en doute pas. Mais les malheurs ne cessent de s'abattre et comme souvent je suis gêné par cette systématisation de la part de Zola à ainsi traiter ses personnages et aussi son lecteur. Comme souvent, pas d'espoir au bout du tunnel. Juste la dureté de la vie. Et si on peut l'entendre sur un roman, quand on lit la saga comme moi dans un temps assez racourci, on finit par trouver ça franchement déplaisant.

Malgré tout, l'Oeuvre reste un roman intéressant.