Ranpo rampe dans l'Ombre.
Whaou, tadam, fiouuu, fiouuu, Ranpo est dans la place et il est énervé.
Et il m'énerve, moi aussi, jeune geek insouciant pour qui tout est biautifoul, tout est kikoo, et qui tombe sur cet immense pavé gargantuesque (cent pages...) d'une noirceur mi-policière, mi-sexuelle, qui a su briser mes rêves insensés de jeune papillusion de lumière.
Inju, ou la Bête dans l'Ombre, est un très grand roman. Pas par la taille (elle était facile) mais par son étrange mélange de simplicité de lecture (en même temps excusez-moi mais mon japonais reste très approximatif) et tout ce que l'auteur a mis dedans. Guerre entre romanciers, une histoire d'amûr loin d'être niaise mais plutôt troublante, perversions sexouelles assez... japonaises, crimes alambiqués mais surtout, SURTOUT, le petit truc qui fait du bien et qu'on attend souvent en lisant un roman policier, c'est SURPRENANT, on e du quoiquehein? au ahouaiiiis pour que Ranpo nous inverse tout ça avec un simple petit détail que même le lecteur aurait pu noter et nous re-balance toute l'énigme en travers de la gueule.
Ajoutez à ça son propre personnage troublant et troublé par la belle Shizuko qui va faire vaciller sa conscience, son rival Shundei Oe qui va le rendre fou et lui donner ce petit côté "épique-blasé" bien classe dans cette guerre du roman qui s'engage et enfin cette atmosphère glauque qui, sans être, saisissante, reste présente tout en laissant l'oeuvre dans sa facilité bienvenue.
A lire, si vous voulez vous mettre à la littérature japonaise, ou si vous voulez crocheter vers Edogawa :)