Le métis prodige
Le dernier roman (merveilleux) d'Emmanuel Dongala, Photo de groupe au bord du fleuve, datait de 2010. Autant dire que l'attente a été longue jusqu'à La sonate à Bridgetower. Exit les sagas...
Par
le 12 janv. 2017
3 j'aime
Ce récit surprenant de la vie de George Bridgetower, jeune violoniste talentueux, de ses 9 ans à ses 33 ans - de nationalité britannique, grand-père esclave, père né libre à La Barbade, mère polonaise - est plus qu'un roman. L'auteur a le souci de préciser, d'expliquer le cadre historique de façon quasi pédagogique. Certains points sont même documentés par des extraits de lettres ou d'articles et un portrait. On apprend beaucoup sur les différentes formes de l'esclavage, sur son abolition temporaire par la , sur la place des noirs et des métisses dans la société occidentale de la fin du XVIIIe siècle. On est immergé dans le monde de la musique et des musiciens ; on suit le mouvement des idées qui précédent ou suivent la Révolution française ; on voyage de Vienne à Paris puis à Londres, Dresde et encore Vienne. On y croise le chevalier de Saint-George, Olympe de Gouges, le Prince de Galles, Haydn et enfin Beethoven.
L'histoire est très vivante. Le style est élégant, souple, les phrases concises ; aucun laïus inutile. Erudition parfaitement maîtrisée sans qu'il y ait recherche d'effet.
Un très grand plaisir de lecture.
A lire - sans hésiter - et à offrir à tous ceux qu'intéresse ce siècle des Lumières si riche et si complexe.
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Créée
le 31 janv. 2021
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Le dernier roman (merveilleux) d'Emmanuel Dongala, Photo de groupe au bord du fleuve, datait de 2010. Autant dire que l'attente a été longue jusqu'à La sonate à Bridgetower. Exit les sagas...
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le 12 janv. 2017
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Ce récit surprenant de la vie de George Bridgetower, jeune violoniste talentueux, de ses 9 ans à ses 33 ans - de nationalité britannique, grand-père esclave, père né libre à La Barbade, mère...
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le 31 janv. 2021
Chronique en noir et blanc - photographie superbement maîtrisée - un tantinet théâtralisée du quotidien d'une famille romaine à la fin de la seconde guerre mondiale, dans une atmosphère hautement...
Par
le 10 mars 2024
4 j'aime
Wong Kar-Waï nous offre un court long-métrage ou un long court-métrage - moins d'une heure - au charme indéniable. Le scénario tient en peu de choses. Le timide - et probablement vierge - Zhiang se...
Par
le 31 janv. 2024
4 j'aime
La presse écrite semble enthousiaste. J'avais vu "a touch of sin" du même metteur en scène et en avait beaucoup apprécié le ton et le style. Peut-être attendais-je trop de "au-delà des montagnes" ...
Par
le 30 déc. 2015
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