Il n'y a rien de bien surprenant dans la terreur violette, pour qui a fréquenté le milieu sans y adhérer.
En effet, le livre ne dit rien de spécialement intelligent, le ton est d'une préciosité parfois ridicule... Et l'auteur un peu trop satisfait de lui-même.
Mais mis a part un peu de name dropping agaçant, ça se lit bien et vite, comme un roman. Tout n'y est pas vérifiable pour qui n'est pas de So, mais les parties concernant les personnages publics sont vraies. Ça parle plus de ce que les militants font que de ce qu'ils sont, et c'est selon moi judicieux. Ainsi on évite le fameux poncif que les militants assènent avec tant de pédanterie: "woke quoi? Tu saurais même pas le définir".
Et en effet, ce qu'on retient, c'est que woke, ce n'est ni un principe, ni une idéologie, mais plus un jargon, une esthétique, quelques slogans, une personnalité, et surtout un milieu, malheureusement plein de connards sanctimonieux.