C'est mon premier Musso et j'ai déjà l'impression d'en avoir lu des dizaines. A une époque, je me demandais comment ce genre de livres pouvait fonctionner aussi bien (au-delà des qualités certaines de Musso qu'on peut résumer en un mot : sa fluidité).
Comment pouvait-on avoir envie de lire et relire la même histoire, du moins des variations de scénarios similaires, aux rebondissements presque identiques, aux décors mille fois traversés, aux personnages plus souvent encore rencontrés ? La réponse, bien sûr, était dans la question. Ça fonctionne parce que l'on connait l'histoire.
Puis je me suis rendu compte que j'avais exactement le même comportement. Hier soir, j'avais faim, je sortais d'un concert dans un quartier très animé et je cherchais à manger. Un énorme McDonald's se dressait devant moi (ils sont toujours merveilleusement bien placés). Je ne me suis pas posé de question : je suis entré, je me suis approché de la borne et j'ai choisi un Big Mac sans même regarder les autres sandwiches.
Combien ai-je mangé de Big Mac dans ma vie ? Bien davantage que je n'ai lu de livres semblables à La Vie secrète des écrivains. Plaisir coupable donc ? Pas du tout. Au contraire, plaisir naïf, innocent, réconfortant. Je me suis régalé.