Dame Tan Yunxian, épouse, mère et belle-fille de haut rang, était une femme médecin. Elle a quitté ce monde dans la trente-cinquième année du règne de l’empereur Jiajing (1556), après avoir survécu aux règnes de cinq empereurs, ce qui prouve qu’elle était une excellente médecin.
À travers le portrait de Yunxian, Lisa See nous plonge dans la vie quotidienne du « Jardin des délices parfumées », la vaste résidence de la famille Yang, une prestigieuse famille de la Chine impériale. Ce roman est divisé en quatre parties, qui représentent les quatre étapes de la vie d’une femme : jours de lait, jours d’épingles à cheveux, jours de riz et de sel, et jours de tranquillité.
Avec une écriture raffinée, l’auteure nous dépeint les traditions, l’importance de l’observation et des plantes dans la médecine chinoise, les prises de bec et luttes intestines entre les concubines, mais aussi les complots visant à asseoir son pouvoir. Elle décrit également les principaux devoirs d’une épouse, inculqués dès l’enfance aux petites filles, notamment l’importance de donner naissance à un fils qui perpétuera la grandeur de la famille, ainsi que la condition féminine, entre soumission à sa belle-famille, rivalité et solidarité.
C’est aussi une histoire d’amitié entre deux femmes de classes différentes, jalonnée de tumultes et de rebondissements. Et puis, il y a « les fleurs célestes », la terrible variole qui rôde en permanence.
Même si certains ages m’ont semblé un peu longs, cette fresque historique et romanesque a été pour moi un dépaysement total.