Markov se déchaîne

Après des années à lire des chef d’œuvres, revenir à des romans perfectibles, c'est bien.

Bruno Markov est un ingénieur. Il écrit donc comme un ingénieur, logique. Style clinique, précis, et froid, ça a ses qualités, mais aussi ses défauts.

Alors, c'est très bien pour nous faire la description désabusée des cabinets de conseil qui charrient leur lots de médiocres qui ne savent même pas ce qu'il vendent, et sont uniquement là pour rassurer les clients lorsque ils se questionnent sur la pertinence de faire un plan social qui désorganisera d'autant plus un process de production déjà peu efficace. C'est bien, et ça montre que si ce genre de gens se retrouvent un jour à leur juste place, à savoir sous une guillotine, le monde irait bien mieux. Markov a parfaitement su analyser le comportement des parasites peuplant ce milieu. Bref, le mindgame entre le héros et les ennemis du genre humains que sont les Corenting d'écoles de commerce est savoureux

Pour le reste..... c'est d'un cliché confinant au cringe. Disons que le roman de vengeance d'un héros froid et méthodique qui finira par arriver à ses fins en devenant celui qu'il rêve d'abattre... bon c'est vu et revu. Markov écrit des personnages utilitaires, de type coquille vide sans personnalité, surtout son protagoniste en fait. Au bout du quarantième dialogue intérieur, on souffle. Et, surtout lorsque viennent les scènes de sexe, on détournera les yeux pour éviter le malaise vu que l'auteur semble s'être inspiré de Burno Le Maire pour les écrire. Et il les enchaîne à notre grand déplaisir, là ou un peu de pudibonderie et de retenue aurait mieux servi son propos et aurait évité de le faire er pour un puceau poussif étalant ses fantasmes.