Non seulement c'est la fin, mais le début de la fin est également très triste : je me demande comment j'ai fais pour ne pas fondre en larmes. Seule la toute fin termine sur une note plus optimiste, les quelques derniers mots.
Quelle aventure que ces 7 intégrales lues presque à l'affilée, mais pas vraiment : j'ai lu les deux premières coup sur coup, puis longue pose et les 5 autres à l'affilée, si on excepte un bouquin d'Histoire au milieu. (L'Histoire de de Bainville)
Que c'est long, ces intégrales et autres pavés. J'ai mis 3 mois et demi à lire celle-là, pour moins de mille pages.
Je me rends compte que toute la série est sur un ton descriptif, lent, voire poussif, mais que c'est tellement bien écrit qu'on y voit quand même des sursauts et une foultitude de péripéties.
La série décrit la vie de Fitz, un bâtard princier du moment où il est arraché jeune à sa mère, jusqu'à sa mort. Fitz, une sorte de super-héros maudit qui possède les deux magies (l'Art et le Vif), et est le Catalyseur du Fou, figure mystérieuse et accessoirement Prophète Blanc.
Je me plaignais dans les critiques précédentes qu'on ne voyait pas assez l'aspect Catalyseur et Prophète Blanc, je dois dire que ma curiosité a été largement étanchée avec les trois Le Fou et L'assassin ! Je disais "bien assez pour Fitz, mais pas pour cet aspect". Et on s'y rendait bien, petit à petit, jusqu'à Alevjal, mais on est allé encore plus loin. Ça m'a vraiment tenu en haleine.
Ce qui est bien, aussi, c'est que chaque intégrale peut-être le moment où l'on choisit de s'arrêter, à de rares exceptions près où la tension est à son comble. Tout dépend de votre courage, mais surtout de votre attachement aux personnages, aux mystères, comme grand il était dans mon cas. Et puis, je ne lis jamais plus d'une heure par soir en général, il m'arrive même de lire trois lignes et de reposer le bouquin car pas motivé. Robin Hobb ce n'est pas une littérature qui motive, elle se savoure comme un bon Whisky. (image, image, je n'aime pas le Whisky, c'est juste du kérosène pour moi)
Donc oui c'est triste, comme toute fin, surtout après tant de mois (d'années ?) ées... mais c'est aussi la promesse de nouvelles contrées à découvrir, chez Hobb ou pas d'ailleurs. (next : The Witcher, du moins le premier bouquin de 300 pages et quelques)