Twilight avant Twilight, avec encore plus de clichés et de triangles amoureux

Si tu pensais que les histoires de vampires ténébreux séduisant des lycéennes innocentes avaient commencé avec Twilight, Le Réveil de Lisa Jane Smith est là pour te rappeler qu’en 1991, on était déjà en plein dedans… et que le genre n’a pas attendu Edward Cullen pour faire soupirer les adolescentes.

L’histoire suit Elena Gilbert, lycéenne blonde, populaire et aussi subtile qu’un panneau clignotant "Héroïne YA". Elle tombe raide dingue de Stefan Salvatore, le nouvel élève mystérieux qui, spoiler, est en fait un vampire torturé. Mais comme un triangle amoureux est obligatoire dans ce genre de livre, il y a aussi Damon, son frère bad boy, qui vient rajouter sa dose de danger et de tension dramatique. Ajoute à ça une bonne couche de rivalités lycéennes, de soirées scolaires et de ages où Elena joue les drama queens, et tu as la recette parfaite du "vampire romance" version 90s.

Le gros point fort ? C’est kitsch mais efficace. Si tu veux un bon vieux plaisir coupable rempli de regards ténébreux, de dilemmes surnaturels et de rebondissements dignes d’un soap opera, ça fait le job. Et puis, l’ambiance "vieux lycée hanté par des vampires sexy" a son petit charme nostalgique.

Le hic ? C’est blindé de clichés et d’incohérences. Elena est le stéréotype de l’héroïne superficielle qui se transforme en fille torturée par amour en un claquement de doigts. Stefan est aussi ionnant qu’un meuble Ikea, et Damon a tout du "bad boy" écrit au marqueur indélébile. Et niveau subtilité, on reera : tout est exagéré, du romantisme au drame, avec des dialogues parfois à la limite du risible.

Bref, Le Réveil, c’est du young adult vampirique à l’ancienne, un mélange de romance lycéenne et de fantastique qui fait le taf si tu es nostalgique… mais qui peut vite agacer si tu cherches un minimum de profondeur. À lire pour le fun, mais sans trop en attendre.