Difficile de parler de ce livre sans spoiler, mais comme le résumé sur la fiche senscritique raconte tout, allons-y. Pour ceux qui n'ont pas vu le film, et qui n'ont pas envie de connaître le fin mot de l'histoire, n'allez pas plus loin.
Le liseur commence comme le récit à la première personne d'une histoire d'amour entre un très jeune homme et une femme bien plus âgée. Mais très vite, alors que la femme se révèle une ancienne nazie lors d'un tribunal, vont se poser plusieurs questions qui rendent le livre très intéressant : qu'est-ce que cela fait de nous, si nous aimons une criminelle, même si nous l'ignorions? Doit-on condamner en bloc la génération de nos parents pour les crimes du é?
Mais le plus subtil est la question de la honte : comment peut-il se faire que Hanna ait plus honte
de son analphabétisme que des crimes qu'elle aurait commis? Non pas que cela ne sonne pas juste, au contraire : chacun modèle sa vie sur un système de valeurs différent. Et ce crime rend-il Hanna monstrueuse?
Quoiqu'il en soit, tous ces questionnements rendent la lecture ionnante, et le final surtout très réussi. Même si on se demande parfois si les parents de Michaël ne devraient pas s'inquiéter que leur adolescent de fils découche tous les soirs.