Mauvaise nouvelle pour commencer : j'ai terminé ma lecture le 8 mai et je n'écris ma critique qu'après 12 jours... Ce qui est apparemment une durée suffisante pour que j'ai à chercher dans ma mémoire ce qu'il s'est é. Et qui était le meurtrier. Pas un bon début donc.
L'idée de base était intéressante : une femme croise le meurtrier de sa grand-mère mais sa maladie l'empêche de reconnaître la personne qui s'enfuit devant elle. Mais d'ailleurs, qui était cette fameuse grand-mère dont l'amour frôle avec l'acide caustique ?
Ce roman est ainsi l'occasion pour l'héroïne de se battre avec sa paranoïa. Elle qui préférerait ne pas quitter la sécurité de sa maison doit à présent se pencher sur sa relation compliquée avec la matriarche de la famille. Surtout qu'elle hérite de cette dernière d'un manoir isolé dans la forêt suédoise, une demeure parfaitement entretenue... Si ce n'est qu'il est impossible de mettre la main sur le garde-chasse censé s'occuper de la maison. Et que l'avocat a un comportement suspect. Ne parlons même pas de la tante rebelle et alcoolique qui est de la partie.
Camilla Sten a une plume entraînante mais pas inoubliable. Ce qui pèche c'est la romantisation de l'histoire : Eleanor va à la rencontre de son héritage avec son fiancé mais ils ont des problèmes de couple donc on a droit à ses réflexions, elle ne sait pas se mettre en avant ni s'imposer donc à nouveau des réflexions et ainsi de suite jusqu'à ce qu'au final... Elle devienne oubliable.
Même l'identité du meurtrier me laisse de marbre : j'ai eu l'impression que l'on ne pouvait que difficilement mener l'enquête aux côtés d'Eleanor donc on se laisse porter par l'histoire plutôt que se prêter au jeu.
Un roman sympathique pour s'échapper en Suède mais je suis déçue après tout le bien que j'avais entendu sur Camilla Sten, je m'attendais à mieux.