Un singe en hiver

La littérature du frisson n'étant pas tellement ma tasse de thé, je n'avais encore rien lu de Stephen King : je ne le connaissais que par ses adaptations au cinéma, signées Brian de Palma ou John Carpenter. Je le découvre ici avec ce court recueil de deux nouvelles réunies sous le titre de la première, Le Singe.

Bon, il faudra sans doute que j'y revienne car je n'ai pas été saisi par cette histoire de jouet maléfique qui se met en branle dès qu'une mort pointe son nez à l'horizon. Hal voit resurgir cette peluche à cymbales, redoutée dans son enfance, alors qu'il est à présent père de famille. Les siens ont bien du mal à comprendre sa nervosité. Stephen King nous raconte la disparition de plusieurs membres de sa famille en compagnie de son frère Bill à l'époque. Il croyait l'avoir jeté dans un puits mais le Singe réapparaît tel un fantôme. Il semble impossible de s'en débarrasser. Hal va pourtant finir par y parvenir, en mettant une barque à l'eau et en balançant le jouet lesté de pierres dans la partie la plus profonde d'un lac. Le jeune Petey peut respirer. Mais pas les poissons, qui sont découverts morts à l'endroit où le jouet a été jeté. Bof.

Signalons, par ailleurs, une faute page 14 qui n'est pas imputable à l'auteur, plutôt aux traducteurs Michèle Pressé et Serge Quadruppani : "Bill prétendait s'en rappeler vaguement". Se rappeler est un verbe transitif : la faute est courante dans le langage oral, plus étonnante dans un écrit publié.

J'ai été plus séduit par Le Chenal, l'histoire d'une très vieille dame qui n'a jamais quitté son île à la grande surprise de ses arrière-petits-enfants. Atteinte d'un cancer en phase avancée, Stella va finir par se mettre en route sur cette longue langue glacée, qui mène au continent : c'est son ex-mari, Bill, qui l'a ent de le faire. Elle va retrouver ses chers disparus qui l'attendent dans l'au-delà. Pas effrayant, plutôt touchant.

6
Écrit par

Créée

le 7 mai 2025

Modifiée

le 7 mai 2025

Critique lue 3 fois

Jduvi

Écrit par

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur Le Singe

Un singe en hiver

La littérature du frisson n'étant pas tellement ma tasse de thé, je n'avais encore rien lu de Stephen King : je ne le connaissais que par ses adaptations au cinéma, signées Brian de Palma ou John...

Par

le 7 mai 2025

Le Mal ne meurt jamais

Nouvelle de Stephen King dans laquelle je me suis plongé avant tout pour des raisons professionnelles, « Le Singe » n'est pas la plus grande réussite de son auteur. Je ne suis pas forcément fan de...

Par

le 11 sept. 2022

Du même critique

La bête humaine

[Critique à lire après avoir vu le film]Il paraît qu’un titre abscons peut être un handicap pour le succès d’un film ? J’avais, pour ma part, suffisamment apprécié les derniers films de Cristian...

Par

le 6 oct. 2023

21 j'aime

5

Les maladroits

Voilà un film déconcertant. L'argument : un père et sa fille vivent au milieu des bois. Takumi est une sorte d'homme à tout faire pour ce village d'une contrée reculée. Hana est à l'école primaire,...

Par

le 17 janv. 2024

17 j'aime

3

Un film ou un tract ?

Les Belges ont les frères Dardenne, les veinards. Les Anglais ont Ken Loach, c'est un peu moins bien. Nous, nous avons Robert Guédiguian, c'est encore un peu moins bien. Les deux derniers ont bien...

Par

le 4 déc. 2019

17 j'aime

10