Vestiges insoupçonnés

Un joli petit livre de science-fiction écrit par Stefan Wul (Pierre Pairault de son vrai nom) et paru en mille neuf cent cinquante-sept. Une historiette d'une efficacité aussi ionnante qu'averée.

Massir, capitaine de la fusée terrienne F.1313 voit, avec ses deux acolytes de bord Jolt et Raol, leur véhicule spatial se crasher. Ou ? Sur une planète ayant la particularité d'être engorgée par un taux de chlore important. Mais la situation se complique davantage lorsque le responsable du F.1313, après quelques recherches et analyses extérieures, découvre que lui et les deux autres survivants sont bloqués dans l'estomac d'un gigantesque monstre aquatique.

Un huis clos littéraire plus qu'intéressant, riche en dialogues qui ont pour bénéfice de bien définir le caractère des personnages qui nous sont exposés. Seul bémol, certaines lignes descriptives un peu floues à mon sens. Ce qui a réussi à me faire faire bloquer sur quelques phrases, relues plusieurs fois avant de véritablement les comprendre. Toutefois, la compréhension générale de l'œuvre n'est pas, pour moi, considérée comme étant difficile, malgré le fait que des termes scientifiques jalonnent, comme les lézards de l'histoire, certains paragraphes de ce beau roman de survie à l'inventivité superbe et au suspens engageant.

De par ces qualités, l'on ne sait pas ce qu'il en sera du dénouement final. De ce fait, cette courte histoire se jumelle, stylistiquement parlant, à la chute de la nouvelle.

La division du livre en quatre parties distinctes fut une bonne idée de la part de l'écrivain parisien. Son talentueux travail a fait que le suspense et l'intérêt porté au récit gonflent au fur et à mesure que les pages se tournent.

Grâce à cette entrée en matière personnelle, je n'ai qu'une hâte : poursuivre sans modération la bibliographie du créateur Stefan Wul.