Parfois, les mauvais poètes s'amusent avec les mots, et de façon un peu gratuite, vaine ou superficielle, font jouer les sonorités, les sons, les voyelles et les consonnes: les textes deviennent alors pompeux, fatigants,
Ici, le personnage, qui se rapproche de la surdité, justifie amplement le jeu avec le langage. Ainsi, une poésie concrète, tout un imaginaire, se déploie à partir de cette bulle de surdité. L'autrice propose des images hyper fortes, dans un quotidien pourtant le plus simple du monde. Le récit avance avec une forme de suspens, nappé de quelque chose de très doux : que va décider la narratrice?
J'en suis venu à être perdu moi-même, dans l'histoire, sur ce que j'espérais pour ce personnage. J'étais captivé par des figures, des sortes de fantômes qui ponctuent le récit : je voulais les suivre et percer leurs mystères.
Au final, une seule frustration à la fin: que ce roman ne soit pas plus long. Hâte du prochain !