Loving frank par francoisemarquez

Sourires ...
quel titre, hein ?
Et quelle belle histoire d'amour que celle de Frank Lloyd Wright (http://fr.wikipedia.org/wiki/Frank_Lloyd_Wright) , et de Mamah Borthwick Cheney, romancée certes, mais basée sur des faits réels. Nous voilà transportés dans l'Amérique de la fin du 19ème. Le chemin de l'architecte avant-gardiste (le musée Guggenheim de New York, c'est lui), pionnier de l'architecture organique, va croiser celui de cette femme étonnante. La rencontre viendra lors de la construction de la maison de Mamah et de son mari Edwin Cheney à Oak Park (banlieue de Chicago).
Ils tombent amoureux et quittent respectivement cont et enfants (et c'est franchement choquant dans cette Amérique pudibonde) pour s'installer en Europe et fréquenter les milieux culturels de Berlin, Vienne, Paris, ... Lui est ionné, génial, et elle, cultivée, indépendante, féministe. Elle ne le suit pas aveuglément mais souhaite aussi mener son propre projet et va se lancer dans la traduction (elle pratique 5 langues) des livres d'Ellen Key (http://fr.wikipedia.org/wiki/Ellen_Key).
Tous deux, empreints d'une volonté d'épanouissement personnel et commun, vont transgresser les codes établis de l'époque (une femme étant quasi la propriété de son mari). Malgré leur souf, accrue par le fait que les médias n'ont eu de cesse de les harceler, et le vide affectif immense dû à la quasi absence de s avec leurs enfants, leur ion, leur désir d'évolution, de découverte, de création, les conduiront pourtant une fois encore au Japon où Frank trouvera des sources d'inspiration.
Plus tard, de retour dans le Wisconsin, il construira leur maison, Taliesin I. Les liens se renouent, ils se posent enfin et on se surprend à dire "ouf", mais hélas, les dernières pages se referment sur une tragédie.
Comment ne pas être touché par ce couple fidèle à ses principes, comment résister au génie de cet homme, comment ne pas s'incliner devant le courage de cette femme, de cette mère qui a choisi de porter l'étendard de sa liberté, cette liberté si exigeante...