Roman post apocalyptique mâtiné de fantasy et un peu d’horreur. Dans un monde stérile peuplé de créatures démesurées où un réseau inextricable de voies ferrées remplace les océans, des trains taupiers pourchassent leurs proies pour en tirer viande et fourrure. L’auteur nous donne à suivre les aventures de Abacat Naphi, capitaine du Mèdes lancé à la poursuite de Mocker_jack la taupe albinos.
Impossible évidemment de ne pas reconnaître l’empreinte de Moby Dick dans cette fiction dont l’auteur ne cherche même pas à cacher les analogies à l’œuvre de Melville. Hommage, pastiche ou naïve contrefaçon ? Rien ne nous éclaire à ce sujet.
Quoiqu’il en soit le roman de China Miéville est loin de pouvoir rivaliser avec celui de son aîné. La maigreur de l’intrigue n’est pas en cause puisque celui de Melville se résumait également à la poursuite d’un cachalot mais le récit manque de profondeur et d’emphase narrative et la coquetterie littéraire de Miéville consistant à remplacer dans toutes ses phrases le « et » par & devient vite agaçante. Seuls quelques jeux de mots amusants sont à mettre au crédit de l’auteur.
Je me suis aperçu un peu tard que ce roman était en fait destiné à un jeune public comme l’atteste le prix Locus qu’il a obtenu en 2013.
Ceci n’explique pas cela mais autant le savoir.