Si dans le premier tome, l’horreur et les monstres étaient plus présents dans les tunnels du métro, ce deuxième opus se concentre davantage sur trois personnages en particulier, leurs rencontres et leurs ressentis. Le métro n'est donc plus le principal protagoniste, et de fait, on a moins cet effet d’oppression permanente. Le trio improbable est donc constitué d’un homme âgé surnommé Homère qui souhaite consigner l’histoire des gens du métro par écrit, d’un soldat damné survivant devenu sans coeur et de Sacha, une jeune fille qui n’a plus rien de précieux. Ces âmes en peine vont donc tenter de survivre ensemble, pour ne pas perdre la raison et leurs valeurs morales et à leur façon, vont essayer de sauver ce qu’il reste d'humanité ici bas. Vous l’aurez compris, ici plus d’Artyom, qu’on aperçoit cependant au détour d’un tunnel, mais trois protagonistes apportant peut-être l’espoir ou pas, c’est selon. En tout cas un livre plus humain avec des problèmes qui vont avec, la toile de fond étant une épidémie amenant les dirigeants à se poser des questions : doit-on laisser les infectés en quarantaine ? Ou bien tous les exterminer afin d’éviter la contamination ? Certes, c’est différent du précédent, de par l’ambiance anxiogène moindre et par l’apport d’autres personnages, mais le rythme est toutefois efficace et cela se lit vite. Cependant, les éléments qui faisaient tout le sel de « Métro 2033 » sont quasiment absents de ce tome. On verra bien alors quelle direction va prendre le récit dans « Métro 2035 »...