C'est l'histoire d'Angelo (oui, le même personnage que dans Le Hussard sur le toit) qui parle de sa relation avec sa grand-mère. Et comme beaucoup de petit-fils, ce que l'on retient parfois un peu plus c'est les derniers moments, ceux qui précédent la mort.
Sa grand-mère a pourtant vécu sa vie de femme fière et robuste. En témoigne l'extrait que j'ai choisi, qui arrive au milieu du livre, et qui est ma phrase préférée de l'histoire.
Mais, pour grand-mère, Caille n'existait pas. Elle s'en servait comme
on se sert d'échos, la nuit, dans la montagne pour situer les
profondeurs autour de soi.
Caille, c'est l'autre personnage important de ce livre. C'est la mère de substitution d'Angelo. Elle a était recueillie par son père car elle est aveugle. Elle prend une grande place.
Outre cet extrait qui fait voyager plus loin que Marseille, cette histoire questionne sur nos relations avec nos grand-parents. Quelle place on leur laisse dans nos vies ? Quels impacts ils ont eu sur nous ? Ils sont és, et on les a plus ou moins regardé, écouté, compris.
Mais je sais que cette histoire évoque en réalité la mère de Jean Giono. Et cette longue descente vers la mort. Ces petits soins que l'on donne aux personnes trop âgées pour pouvoir vivre seules. Ces petits plaisirs qu'il reste à ceux que la vie quitte tout doucement. Et puis la mort perd de l'importance. C'est la manière avec laquelle se déroule la fin qui compte, pas ce qu'il y aura après. Partir dignement, partir dans le respect. Voilà le plus important finalement.