Si j’ai mis un 10/10 à Nos étoiles contraires, c’est en grande partie grâce à sa narration. John Green n’écrit pas seulement une histoire, il donne une voix à Hazel, et c’est cette voix qui rend le roman si marquant.
Hazel ne se contente pas de raconter : elle confie. Avec une ironie mordante, une lucidité parfois cruelle, et une sensibilité à fleur de peau, elle transforme chaque moment en une réflexion sincère et profondément humaine. Ce ton à la fois intime et intelligent m’a captivée dès les premières pages. Il donne à l’histoire une intensité particulière, comme si elle s’adressait directement à nous, sans détour ni artifice.
La force de la narration tient aussi à son équilibre subtil entre humour et gravité. Même dans les ages les plus sombres, Hazel reste elle-même : sarcastique, brillante, désabusée mais vivante. Ce contraste rend la lecture bouleversante, sans jamais tomber dans le pathos.
Enfin, j’ai été touchée par la manière dont la narration déroule une histoire d’amour sans cliché, avec pudeur et justesse. Hazel ne cherche pas à nous attendrir, elle raconte simplement – et c’est cette honnêteté brute qui m’a tant émue.
La narration de Nos étoiles contraires n’est pas un simple outil, c’est le cœur battant du roman. Hazel ne nous raconte pas juste une histoire : elle nous fait ressentir, réfléchir, sourire, pleurer. Et cette voix, si singulière et vraie, continue de résonner bien après la dernière page.