Je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie de me plonger dans du romantisme. Peut-être le signe d'un tremblement de terre ou d'une gastro, toujours est-il que j'ai décidé de m'arrêter devant "Nos séparations", roman écrit par David Foenkinos en 2008, auteur notamment de "La délicatesse" qui m'avait beaucoup plut.
Observant la rencontre, la séparation puis les nombreuses retrouvailles d'un couple qui pourrait être n'importe qui, David Foenkinos retranscrit à merveille les tourments de nos petits coeurs, s'amuse des caprices du destin et brouille sans cesse les pistes entre fiction et autobiographie, aspect renforcé par une narration à la première personne.
Débutant sur un ton léger, drôle et enlevé, "Nos séparations" se teinte au fil des pages d'une certaine mélancolie, d'une amertume saisissante, l'auteur préférant être sincère envers son audience plutôt que jouer la carte de la facilité, se refusant constamment à toute issue trop joyeuse.
Habile mélange de légèreté et de gravité, d'une simplicité désarmante, "Nos séparations" n'est peut-être pas un grand roman mais vaut tout de même le détour, radiographie aussi attachante qu'amère de nos incessantes turpitudes sentimentales.