Leçon de vie...

Matthieu Lartot, seize ans, nourrissait un rêve : faire carrière dans le rugby en intégrant un programme sport-études. Mais une douleur d'apparence bénigne bouleverse sa vie. le verdict tombe : un cancer du genou, un sarcome synovial, met brutalement fin à ses aspirations sportives. Autour de lui, c'est le choc. Ses parents, dévastés, sont plongés dans l'incertitude, et Matthieu, bien que gravement atteint, refuse de céder. Il rêve alors d'une nouvelle voie : devenir journaliste sportif.

Entre traitements et interventions chirurgicales, Matthieu ne s'apitoie pas. Au contraire, il veut tenir bon, rester debout. Son parcours devient un modèle de résilience, même lorsque vingt-six ans plus tard, une récidive impose une décision radicale : l'amputation. C'est lui-même qui, sans hésiter, confirme ce choix au chirurgien. Durant sa formation journalistique, il rencontre Patrick Knaff, également handicapé, qui lui avait conseillé, bien avant cette récidive, de choisir l'amputation pour retrouver une forme de tranquillité. Une phrase qui résonnera plus tard dans l'esprit de Matthieu.

Face à un tel parcours, on serait tenté de le qualifier de courageux. Pourtant, Matthieu corrige cette perception : « le courage, c'est quand on a le choix ». Lui n'en avait pas, et il en était pleinement conscient. À ses côtés, sa femme Magali et leurs enfants, Noah et Jeanne, sont ses soutiens constants, tout comme ses parents.

Amputé le 16 juin 2023, Matthieu se fixe un défi : être présent pour commenter la Coupe du monde de rugby. Avec détermination et persévérance, il y parvient et occupe son poste lors de l'événement.

Dans son récit, Matthieu partage également les défis liés aux handicaps invisibles et aux délais de traitement des dossiers MDPH pour les personnes lambdas, sans compter les coûts des équipements médicaux. Il décrit les obstacles qu'il rencontre dans les transports, les lieux publics, et au quotidien.

Ce livre est bien plus qu'un témoignage ; c'est une véritable leçon de vie qui suscite une profonde empathie et un respect immense pour Matthieu Lartot.