Je cherchais des livres francophones féministes et Pas assez pour faire une femme ressortait très régulièrement dans les "à lire". Je n'ai pas eu de déplaisir à le lire mais malgré ses 90 pages, j'ai souvent calculé mentalement combien de temps j'allais encore rester dessus. C'est pas bon signe... Judith sort du lycée et du giron familial pour découvrir l'université, le grand Amour et les luttes étudiantes des années 70. Ce changement radical d'univers lui fait prendre conscience de la prison mentale dans laquelle elles évoluent, elle, sa soeur et sa mère. Au de lectures engagées et d'Alain, son preu chevalier militant, elle s'ouvre à des possibilités inédites et s'émancipe.
Ça m'a aussi chiffonné que sous couvert d'émancipation, Judith vive son engagement militant uniquement à travers le regard d'Alain, on a fait mieux comme "empowerment"...
Son histoire m'a fait l'effet d'un téléfilm gentillet sur mai 68 et je n'ai pas non plus accroché à la forme mièvre et affectée du récit.