Patronyme
7.1
Patronyme

livre de Vanessa Springora (2025)

Patronyme par Cécile Dou

J’avais beaucoup aimé « Le consentement » et c’est en lisant la 4ème de couverture et les retours positifs de ce roman que j’ai eu envie de lire le nouveau livre de Vanessa Springora. Ce qui m’attirée le plus, c’est la recherche d’identité de sa famille, la perte de son père, peu de temps après le succès de son premier livre, et les secrets familiaux qui l’entourent. Et en particulier, certaines photos que l’autrice va trouver dans les affaires de son grand-père dans l’appartement familial : des photos où il apparaît portant des insignes nazis.


L’autrice commence à expliquer que porter le nom de famille est porteuse d’histoire. Son nom « Springora » a une véritable histoire en l’occurrence : son grand-père ne portait pas ce nom au départ et après de multiples démarches istratives, c’est avec ce nom qu’il est arrivé en et que l’on connaît désormais l’autrice comme étant Vanessa Springora.


A partir des photos, de documents istratifs, de lettres, de conversations avec son oncle, elle mène une enquête pour comprendre l’origine de sa famille et surtout, sur le véritable é de son grand-père. Et ce n’est pas simple : porter un insigne nazi n’est pas une fierté, clairement, si bien que le é est devenu tabou. Son père a fait certaines allusions quand elle était petite mais elle n’avait pas conscience de ce qu’il lui disait, d’autant plus que l’autrice et son père ne se parlait quasiment plus, quelques temps avant sa mort.


Le roman se lit facilement, l’écriture est fluide, on a envie au départ de s’impliquer mais les noms des membres de la famille m’ont perdues (l’autrice l’avoue elle-même d’ailleurs, beaucoup de ses membres portaient des prénoms très similaires) si bien que je me suis sentie de plus en plus détachée par cette histoire très personnelle finalement. Cette quête m’a ionnée au départ : la confrontation de la petite histoire avec la grande m’a intéressée. Mais très vite, j’ai eu l’impression que la quête n’avançait plus et que mon intérêt pour cette histoire n’y était plus.

En bref, ce fut malgré cela une lecture intéressante, de par son sujet et par la fluidité des mots de l’autrice. Mais mon intérêt du début s’est vite perdu dans l’excès de détails.


Je remercie Netgalley et les éditions Grasset pour cette lecture.

3
Écrit par

Créée

le 23 févr. 2025

Critique lue 67 fois

1 j'aime

Cécile Dou

Écrit par

Critique lue 67 fois

1

D'autres avis sur Patronyme

La fable du nom de famille

Le nom de famille est une drôle de fable qu’une série d’individus se transmettent pour mieux se regrouper autour d’une histoire prétendument commune, du moins tirée d’un seul fil. Cela prévalait...

Par

le 9 janv. 2025

2 j'aime

Les écrivains sont des ogres

Peut-on "tout" écrire impunément sur les gens ? À priori, il me semblerait plutôt que non. Enfin… s’ils sont morts, et en plus de la famille, c’est plus simple. Pour autant ?Autant le consentement...

Par

le 27 févr. 2025

1 j'aime

Critique de Patronyme par Cécile Dou

J’avais beaucoup aimé « Le consentement » et c’est en lisant la 4ème de couverture et les retours positifs de ce roman que j’ai eu envie de lire le nouveau livre de Vanessa Springora. Ce qui...

le 23 févr. 2025

1 j'aime

Du même critique

Critique de Nos adorables belles-filles par Cécile Dou

Autant, j’avais apprécié « Mémé dans les orties » du même auteur, autant là, j’ai eu beaucoup de mal à aller jusqu’au bout. Les livres dits populaires ne sont pas forcément ceux que j’apprécie le...

le 23 déc. 2016

2 j'aime

Critique de L'extase totale par Cécile Dou

Je tiens à remercier dans un premier temps les éditions La découverte et Netgalley pour cette lecture. Voilà un essai qui donne une autre vue sur la 2ème guerre mondiale. L'armée allemande résistante...

le 8 oct. 2016

2 j'aime

Critique de Rue de la Gaîté par Cécile Dou

Baptiste est apprenti comédien. Il suit des cours de théâtre au très célébrissime Cours Florent et en parallèle est ouvreur dans un théâtre parisien, le Montparnasse. En qualité de futur comédien, il...

le 14 mars 2025

1 j'aime