Livre lu en VO
Avant de commencer ce livre, je connaissais à peu près l'histoire de Peter Pan. J'avais quelques souvenirs provenant de l'adaptation qu'en avait fait Disney. Mais comme pour tout ce qui touche aux adaptations, j'aime aussi découvrir l'oeuvre originelle donc je me suis lancée dans le roman et j'en ressors avec un sentiment très mitigé.
De ce que je me souvenais dans le dessin animé de Peter Pan, c'était le côté vraiment enfantin et mignon de l'histoire. Un garçon qui ne veut jamais grandir, des enfants qui veulent vivre des aventures extraordinaires, des méchants plus ridicules que traumatisants, un très bon divertissement pour les enfants en somme. Après la lecture du roman, mon avis est on ne peut plus différent. Je crois, d'ailleurs, que c'est ce qui me surprend le plus. Faire le bilan de cette lecture et me rendre compte que je n'ai pas retrouvé la magie du dessin animé.
Le roman est censé être pour les enfants mais je trouve finalement que les thèmes abordés sont vraiment « durs » et bien qu'ils ne soient pas particulièrement choquants, j'ai tout de même été mal à l'aise face à la « violence » de certains ages. Le livre se révèle être plus noir et lugubre que ce que le dessin animé laissait transparaître.
Le personnage de Peter Pan en est l'exemple même. Il veut rester éternellement jeune, ne jamais grandir pour ne jamais perdre cette innocence qui caractérise si bien les enfants mais il est également (et surtout) un petit dictateur en puissance. Il donne des ordres et se fait toujours obéir. Rien n'est jamais remis en question avec lui, c'est ainsi et pas autrement. Les autres enfants présents sur l'île lui vouent littéralement un culte et doivent l'appeler « Father ». Ce age m'a tellement ahurie que j'ai du le relire plusieurs fois pour être sûre d'avoir bien compris. Le petit garçon rieur et joueur n'a pas disparu pour autant mais sa véritable personnalité est plus effrayante que attachante. C'est son personnage qui est la cause de mon malaise général face à cette oeuvre. Qu'il soit capricieux e encore mais l'ombre malsaine qui l'habite donne la chair de poule.
J'ai même eu l'impression que le personnage de James Hook, le capitaine crochet, était plus attachant que celui de Peter Pan, c'est pour dire à quel point j'ai été perturbée par la vision qu'offrait le garçon téméraire et prétentieux.
Le personnage de Wendy est un peu spécial dans son genre aussi. A (trop) vouloir être la maman de tous, la mignonne petite fille des Darlings fait probablement plus d'erreurs et de mal que de bien. Ses intentions sont bonnes et louables mais comme la maturité et l'expérience ne suivent pas, elle se laisse facilement berner par les apparences.
En conclusion, même si mon impression peut sembler globalement mauvaise à propos de ce roman, je ne peux pas dire non plus que je ne l'ai pas aimé. Il est vrai que découvrir la véritable identité et personnalité des personnages m'a quelque peu horrifiée car mes souvenirs du dessin animé était beaucoup plus joyeux et « doux ». Le livre prend juste un tout autre tournant ; différent et surprenant, certes, mais le tout est loin d'être mauvais. Il faut juste se détacher du dessin animé pour pouvoir pleinement apprécier l'oeuvre en elle-même.