Métaphysique familiale

Un jeune écrivain français est installé à Chicago, avec son épouse Chelsea, psychiatre, et son jeune fils Elliott. Suite à un malaise, il perd de vue ce dernier dans une serre tropicale de la ville, puis, une fois recouvré ses esprits, fait la connaissance de Gabriel qui lui ramène son fils. Or la voix de ce nouveau venu dans vie ressemble à s'y méprendre à celle de son père, aujourd'hui disparu. Aussi souhaite-t-il nouer avec lui, quasiment jusqu'à l'obsession, alors que, en parallèle, sa mère fantasque brille par les surprises qu'elle lui réserve. Son épouse lui divulgue des conseils distanciés, face à ces événements et sa paternité qui l'épanouit et l'angoisse par la responsabilité qu'elle crée. Sinon le titre provient du nom d’un artiste iranien naturalisé américain dont le protagoniste s’entiche et d’un projet rédactionnel.La moindre question familiale du protagoniste fait écho à des interrogations métaphysiques, à une auto-évaluation perpétuelle qui entrave souvent son épanouissement. Les avatars et l'inquiétude chronique de l'intéressé rapprochent l'oeuvre d'un film de Woody Allen, d'un roman de Philip Roth parfois, par ses analyses et un sens de la dérision. Cela déconcerte mais c'est réussi. Laissons-nous tenter.