Six Quatre, c’est un polar qui déjoue toutes les attentes. On pense lire un roman sur un enlèvement non résolu, et on se retrouve plongé dans les méandres d’un commissariat japonais, entre luttes de pouvoir, silences institutionnels et douleurs personnelles.
Ce que j’ai adoré, c’est que le suspense ne vient pas tant de l’enquête elle-même, mais de tout ce qui gravite autour : la bureaucratie, la pression médiatique, et surtout, le é qui pèse lourd sur les épaules du protagoniste, Mikami.
L’auteur prend son temps, c’est vrai — mais cette lenteur est maîtrisée. Elle sert à construire une tension sourde, presque étouffante, jusqu’à un final sobre mais marquant.
J’ai mis 9.5/10 parce que Six Quatre m’a totalement embarqué. C’est un roman intelligent, exigeant, mais profondément humain. Il ne se contente pas de raconter un crime : il explore ce que la société fait aux individus. Et c’est ce qui en fait, à mes yeux, une œuvre à part.