Syngué Sabour c'est la voix d'une femme, où plutôt même des femmes.
Elle qui n'à pas de nom, mais qui s'autorise pour la première fois à parler pourrait être n'importe laquelle de ces femmes, prises dans une guerre sur laquelle elles n'ont pas plus d'emprise que sur leur propre vie.
Nous assistons à la confession de cette femme, témoins silencieux, nous attendons. Nous savons déjà ce qu'elle va nous dire, ses secrets nous les voyons arriver, nous sommes exactement, comme son mari, les yeux grands ouverts, nous écoutons, nous ne pouvons rien faire d'autre.
Son monologue est un hommage à toutes ces femmes réduites au silence, quelque part en Afghanistan ou ailleurs. Un hommage touchant qui résonne encore un moment, après avoir tourné la dernière page. Un étrange témoignage en huis clos sur le poids des secrets.
Un récit aérien tout en poésie, qui se lit dans un souffle, le temps d'un battement de coeur.
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