Le Funiculi Funicula est un troquet discret d'un quartier calme de Tokyo, il se cache au fond d'une ruelle et sa devanture ne paye pas de mine. Il attire toutefois de nombreux clients car une légende dit qu'il permet de retourner dans le é… Pour cela, il suffit de s'asseoir à une place précise et de déguster un café tant qu'il est encore chaud, tout en sachant que quoi qu'il advienne le é ne pourra être modifié…
Comme dans une pièce de théâtre les personnages de ce roman évoluent en huis clos, autour de quelques tables et du bar derrière lequel se tiennent les propriétaires du café: Nagare, Kei son épouse et Kazu la soeur de celle-ci. Ils s'activent autour des clients et d'une étrange femme vêtue d'une robe blanche qui semble hanter les lieux. Certains client viennent donc au café dans le but impérieux de retourner dans le é. Parmi eux le couple formé par Monsieur Fusagi et Madame Kôtake, des habitués devenus malgré eux des étrangers l'un pour l'autre mais pour qui l'usage du sortilège va être salutaire… Tout comme pour Fumiko une jeune femme dont le petit ami préfère la quitter pour privilégier son travail… La magie des lieux va également toucher Kei, la propriétaire, enceinte et d'une santé très fragile. Léger et profond à la fois, ce court roman aborde des thèmes universels tels que la maladie et le deuil et incite avec un brin de philosophie à relativiser certains événements de la vie.
En lisant de la littérature étrangère, j'espère toujours en apprendre plus sur les us et coutumes d'un pays, ce qui n'a pas vraiment été le cas dans ce huis clos, toutefois ce roman m'a séduit par sa délicatesse et son originalité et par les thémes soulevés, traités d'une façon singulière et émouvante.