Rebecca vit en Nouvelle-Angleterre avec sa fille de 9 ans, elle occupe un poste de prof et vit avec sa meilleure amie. Oui mais Rebecca est une sorcière, sa fille est à demi vampire et la nuit, elle devient chasseuse pour le comté (en gros elle corrige ceux qui n'ont pas respecté les différents pactes destinés à faire régner la paix entre les communautés de mutants, démons, vampires et nous autres les humains), oh, et sa meilleure amie est une louve garou qui a des petits problèmes de fertilité. Jusqu'ici rien de très extraordinaire pour un roman d'urban fantasy, et si je vous dit qu'un soir alors qu'elle est occupée à tuer un vilain méchant elle rencontre un vampire puissant envers lequel elle se sent irrémédiablement attirée vous allez me dire "Anita Blake ?". Oui et non. Si on sent que l'auteur s'est très fortement inspirée du personnage d'Hamilton, Rebecca elle ne traverse pas de phase cul-bénit et, si elle a l'occasion de succomber à la tentation, ne va pas aussi loin que sa collègue de Saint-Louis - après tout, c'est une mère de famille. La véritable différence est que l'auteur est française (malgré ce que son nom laisse entendre) et que les références à notre pays sont légion. L'héroïne est adepte du girl-power à la française, c'est à dire qu'elle se bat pour ses droits et son indépendance tout en râlant beaucoup. L'ensemble est très divertissant et prouve que les anglo-saxons n'ont pas le monopole de l'urban. Maintenant, j'attends qu'un auteur frenchy de talent se décide à faire évoluer ses personnages à Le Havre ou Saint-Nazaire, qu'on rigole un peu.