Un corps est retrouvé dans le coffre d’une voiture à la Nouvelle-Orléans. L’inspecteur Verlaine se voit retirer l’affaire car ce meurtre a un lien avec l’enlèvement de la fille du gouverneur de Louisiane Catherine Ducane. Alors que l’enquête piétine, un homme Ernesto Perez se rend au commissariat et dit responsable de l’enlèvement de la jeune fille. Il ne dira où elle est à une condition seulement : il veut parler à Ray Hartmann, un fonctionnaire alcoolique qui habite à New-York.
Après l’arrivée d’Hartmann en Louisiane, Perez commence à raconter sa vie de son premier meurtre à Cuba à son arrivée aux Etats-Unis en tant qu’homme de main de la mafia italienne.
Le face à face entre ces deux hommes est ionnant.
Au fil du roman, le regard que le lecteur porte sur ce tueur de sang froid change : l’empathie l’emporte sur le dégoût. On est fasciné par cette histoire de la mafia, intimement mêlée à l’histoire des Etats-Unis (assassinat de Kennedy entre autres).
Étrangement, le point de départ du roman, à savoir l’enlèvement de la fille du gouverneur e au second plan. Pourtant le suspens est bien présent : on sait que quelque chose est arrivé à Ernesto pour qu’il dénonce sa Famille (Cosa Nostra) à laquelle il a pourtant été loyal toute sa vie. Que s’est-il é ? Pourquoi ces confidences ?
Un polar inhabituel mais rondement mené. Une bonne surprise.