Télégramme d'la nique apaname

Ce sont des mots à n'en plus finir, des phrases qui finissent par ne plus savoir où donner de la tête, car les personnages ne pensent qu'à la queue. C'est évident que l'intrigue n'est pas le point fort, pas plus que la narration, finalement assez vite bancale et beaucoup trop confuse pour être suivie. Alors l'on se raccroche aux mots, à leur jeu, à leur sonorité, à leur poésie de ritournelle, au caractère ludique de la grammaire... Et on s'éclate à écouter Bégaudeau faire son one-man show.


Parce que quelqu'un qui a pris autant de plaisir à écrire, qui s'est autant amusé à faire courir les mots, sans but aucun, pour mieux épo la vie et la détresse de ses personnages boboguenards, malgré toutes les lourdeurs et les indélicatesses : c'est tellement réjouissant.


PS : Si vous avez du mal à suivre, lisez le à haute voix. Je crois que Bégaudeau c'est le genre expressif.

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le 22 juin 2020

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CLÉMENT SCHMIDT

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