Hen, une illustratrice talentueuse à l’imagination hantée par des images sombres, fait la rencontre de ses voisins, Matthew et Mira Dolamore. Chez eux, elle découvre un trophée d’escrime qui lui rappelle un détail d’une affaire de meurtre à laquelle elle s’était intéressée quelques années plus tôt. Très intriguée, Hen va essayer de comprendre le lien entre son nouveau voisin et ce meurtre non élucidé.
Parce qu’elle a fait une crise de paranoïa quand elle était étudiante, Hen est considérée comme fragile, sous traitement depuis. Croyant qu’elle représente un témoin pas très fiable au regard de la police, Matthew confie à Hen ses sombres secrets, reconnaissant en elle un esprit torturé.
Bien construit, dans une forme d’alternance de points de vue, un style vif allant à l’essentiel, ce roman est pas mal du tout !
L’intrigue aurait pu se porter sur l’impossibilité d’Hen de tout raconter à la police, mais l’auteur est plus malin que ça ! Il nous emmène dans les méandres de la psychologie de Matthew et boï, le mec en a gros sur la patate.
Je trouvais que ça commençait à manquer d’originalité quand l’auteur a abattu sa meilleure carte, celle que je n’avais vraiment pas vue venir (faut dire que je n’avais pas trop cherché).
J’ai bien accroché aux personnages, surtout à Hen qui défonce tous les préjugés qu’on peut avoir sur elle. C’est un personnage féminin qui ne manque pas de courage, d’audace et qui est très authentique. Quant à Matthew, je dois reconnaître que j’ire son intelligence et la complexité de ses raisons. Ce sont deux personnages assez profonds et bien dessinés.
Ça fait un peu penser aux thrillers domestiques qui ont la cote en ce moment, mais en mieux, genre on est sur un autre niveau d’écriture, de style et d’ambiance. C’est assez clair, fluide, l’auteur ne cherche pas à nous embrouiller avec des milliers de détails, il est assez direct. Et vraiment, c’était bien.