Étrange texte que ce voyage autour de ma chambre dont le héros quasi proustien avant l'heure, n'ayant de conversations réelles qu'avec son domestique et de liens physiques qu'avec son animal de compagnie, nous propose un voyage qui semble n aller nulle part. mais en réalité c'est à la fois dans les méandres de l'esprit et dans ceux du souvenir que de Maistre nous entraîne. Nous pourrions penser aux soufs du jeune Werther, parfois anachroniquement à la Confession d'un enfant du siècle. Sauf que la mémoire est vagabonde et l'imagination fertile, la souf insignifiante et la confession ironique. Comme des prémices au romantisme, il invite à se définir comme individu en se tournant vers notre internalité et ainsi en mettant l'extérieur de côté pour un temps, à explorer ses propres rêves et à relire sa bibliothèque intérieure.