Si le 9/11 aura suscité beaucoup d'émoi et d'intérêt à travers le monde, provoquant une secousse de magnitude 9 dans la prostate du vieux monde occidental, il a fallu forcément qu'il pique aussi celui de Frederic Beigbeder.
Frederic Beigbeder, le Martin Luther King du Café de Flore, qui sans doute comme le quidam Parisien n'a pas grand chose d'excitant et intéressant à vivre dans son quotidien, mais qui malheureusement n'a aucune gène à le transformer en pavé de 400 pages.
Comme il a envie de faire quelque chose qui va se distinguer un peu de tout ce qu'on pondu les penseurs de l'époque, il lance ce pari fou de faire un chapitre par minute, un chapitre sur deux n'étant basiquement qu'un essai de toutes les réflexions que peut avoir Fredo sur le WTC.
Et bon, au bout de quelques chapitres, sa prose finit par ressembler à ce que peut raconter Alain Chabat dans "Ultra Moux" de Granier et sa comparaison entre les deux tours et la tour Montparnasse me faire rire aux éclats, tant il aurait bien pu raconte à ce compte la, que le Boeing ayant aplati le "Windows on the world" lui évoquait ses créations d'avions en papier, de sa tendre enfance.
Je zappe donc sur l'autre partie, plus prometteuse, narrant le récit d'un américain coincé dans un étage de la tour alors qu'elle s'apprête à s'écrouler.
Malheuresement, plus j'avance dans cette histoire et plus j'ai l'impression que Beigbeder l'a écrit sous l'influence d'un truc illicite qui en plus ne le rend pas créatif, puisqu'il met sur page ce qu'il doit apprendre de la vie américaine sur MTV lors de ses trips cocainés.
Donc du coup, on peine à avancer jusqu'à la fin du livre, ce qui est finalement le cas aussi de Fredo, qui, n'ayant jamais eu les épaules de tenir son pari, finit par écrire une page par chapitre à partir de la moitié de son bouquin.
Le seul véritable interêt réside peut être dans le choix judicieux de sa jaquette, à l'image de son livre, ou la trainée de l'avion du 9/11 évoque la ligne de blanche si familière à Fredo. On cherche encore le sens, mais son auteur lui visiblement l'a trouvé.