À cette époque, Skid Row se tenait, au niveau du genre, dans le hard rock. Pour bien comprendre cette catégorie, il faut avoir écouter du rock et du Heavy métal, comme Metallica et Bon Jovi. Plus agressif que Def Leppard, moins que Megadeth, plus incisif que Poison, moins que Anthrax, ettons. Or, dans le paysage musical, à ce moment précis, le groupe ratissait assez large et a connu son heure de gloire. Avec une pièce comme 18 and Life, entre autres...
Parce qu'elle est intense la chiennerie de chanson. Tragique. Difficile. Poignante. Haut perché. Déchiré. Ouais. La puissance arrive juste au bon temps, les cris sont indélébiles, et l'histoire est troublante. J'ai longtemps trouvé la vidéo, d'un côté, morbide, de l'autre, représentative d'une génération qui conteste le système assez maladroitement pour enlever la vie à un pote. Pour rien. Comme ça. Gratuitement. Faut être taré. Morbide, je vous dis...
Musicalement toutefois, c'est de la bombe. C'est une ballade dure. Le sens du riff est très fort sur cet album et les Hits qui en ressortent en sont la preuve irréfutable. Cet opus à marqué son époque. En 1989, toutes les filles viraient complètement folles à la vue de Sébastien Bach. Sa voix aiguë et agressive apportaient une texture particulière à ce hard rock mélangeant pesanteur et vocalises de haute voltige. Et 18 and Life est tout ça mais l'émotion en plus. Ça déchire un peu en dedans quand on l'écoute. Enfin, je me comprends...
Pour moi, leur petite œuvre d'art, la pépite d'or qui traine là, sur un disque aujourd'hui un peu boudé après séparation du groupe d'avec le chanteur. C'était ça, Skid Row... Rien de plus, rien de moins. Un incontournable.
Une foutue belle époque musicalement parlant...