"Arrow" restera pour moi le meilleur témoignage de la puissance démentielle que la voix de Peter Hammill pouvait déployer, pour le plus grand bonheur de ses fans (dont j’étais) et au risque de faire fuir les autres, terrifiés. Récit d’agonie empruntant largement son atmosphère à l’Heroic Fantasy (pas ce que je préfère chez Van der Graaf...), Hammill transcende le récit – assez haletant, quand même – d’une fuite éperdue lorsqu’il déverse les – inoubliables - ultimes cris d’horreur de celui qui va mourir, qui meurt déjà, empalé sur une flèche. Derrière, Banton, Evans et Jackson frappent et jouent comme des barbares, entre heavy metal décharné et free jazz déchiré, et cela fait MAL !
[Critique écrite en 1981]