On sourit trop souvent, un peu dédaigneusement, à l’aspect trivialement paysan de Murat (ses paraboles sur les oiseaux ou les vaches font tache dans le Rock, plus habitué à l’asphalte et aux néons !), pour ne pas le célébrer quand il atteint, comme ici, une sorte d’évidence magique : jolie comptine enfantine et légère, « Au Mont Sans Souci » semble capturer en deux minutes l’essence d’une adolescence rêvée, ée à courir après l’amour – et le sexe – dans une nature complice,... sans pour autant tomber dans aucun des clichés niaiseux associés à ces sentiments artistiquement périlleux (la nostalgie, le bucolique et toutes ces choses...). Un exploit en fait.