Death Dies Hard
7.1
Death Dies Hard

Morceau de Deathstars (2009)

C'est par là que j'irai...

Ceux qui suivent un tant soit peu ce que je fais en ce qui concerne mes critiques sauront que je m'identifie a la musique plutôt que de l'analyser. Rien de théorique ( breakdown, solfège, technique...). Tout est dans le sentiment. Alors pour faire une histoire courte, mon avatar est relié directement a la chanson Johnny B des Hooters . En des temps plus anciens, cette pièce représentait ma personnalité, la couleur de mes émotions. Toutefois, il s'agit des années 80. La mise à jour se produit aujourd'hui avec Deathstars et cette pièce en particulier...


A la base, je crois être différent de la masse populaire. Manière de penser, argumentaire divergeant, grisaille de l'humeur et sensibilité exacerbée. Lorsqu'on me voit, la plupart du temps, on interprète une sorte de géant relativement imible. Quand on me connaît, on découvre que la roche qui me sert de visage n'est qu'un leurre pour masquer un coeur trop sensible. Je ne fais pas qu'ecouter la musique. Je la ressens...


Deathstars revêt, avec cette pièce, un accoutrement sombre, lourd, rebelle, différent. Mélange entre Rammstein et ghost, le métal industriel qu'il propose n'a rien d'exceptionnel et ne renouvelle pas le style. Par contre,la texture me fascine et ret une fibre particulièrement similaire a ce que je suis intérieurement. Sitôt la divergence de style se pointe le bout du nez, sitôt ma curiosité se pointe et me fait visiter le monde empreint de sorcellerie ( ou quelque chose du genre, je n'arrive pas a mettre le doigt dessus) du groupe. Et particulièrement, cette pièce...


Alors, c'est ici que la mise a jour prend forme. Autant je m'identifiais a ce Johnny B, autant maintenant, ce morceau me correspond. Il y a ce je ne sais quoi qui m'invite a aller dans cette direction, qui plus est, me fout dans la figure une intense mélancolie saupoudré d'une dose d'agressivité. Comme si la voix grave du chanteur était ma personnalité physique et la touche féminine, la sensibilité qui traverse , depuis des années, la route qui me sert de vie. J'aurais tendance a ajouter que l'ambiance proposée m'emmène avec elle. Je ne sais pas trop où. Mais incontestablement, je m'y lance. Tête baissée. Et malgré le gris, le sombre, l'envoûtement malsain qui s'en dégage, j'y retourne. Encore et encore...


Malheureusement, il y a cette part triste qui ressort inévitablement du morceau. J'y dessine des scénarios qui fissure mon coeur comme la mort éventuelle d'un proche, le fait de voir partir l'enfant a l'intérieur de cet enfant, notre propre finalité. Masochisme assumé de souffrir en écoutant a répétition ce qui tiraille le coeur. Advenant la nécessité de me battre, je le ferais sur l'énergie de la chanson. Si j'en venais a perdre un être cher, je me nourirais de cette ambiance. Et si j'en venais a devoir quitter ce monde, j'aimerais qu'on m'associe a cette ambiance, cette texture, ce mélange de gravité, de sensibilité et de noirceur. C'est d'ailleurs ainsi que je retire ce déguisement qui ne me sied plus et que j'enfile mon réel costume. Celui étant forgé de métal, certes, mais aussi de cet indescriptible sensibilité qui me traverse la carcasse mais qui simultanément fait de moi, ce géant de papier touché par le beau et trop souvent , détruit la toile que je me plaisais a voir en couleur. Et qui maintenant, teinte presque tout de gris. Et même si ça peut faire mal, c'est la destination qui me ressemble le plus. C'est donc par là que j'irai...

Créée

le 8 févr. 2023

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Johnny B

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