A la base, Linkin park, pour moi, c'est Chester. Point barre. Maintenant que c'est dit, on peut facilement s'identifier a ce titre. On a tous déjà donné tellement sans pour autant récolter le fruit du labeur. Là où ça devient un problème, c'est quand toutes nos actions s'avèrent vaines et non avenues. A ce moment, on a l'impression que peu importe nos efforts, jamais le vent ne tourne en notre faveur. Vient alors le triste instant où ce manège a assez duré et où on pense sérieusement a se foutre en bas d'un édifice.
Le problème,dans mon cas, est cette curiosité malsaine qui me chuchote toujours a l'oreille : " oui mais après, il y a quoi?". Alors, inévitablement, je demeure ici, un peu déboussolé par une énième fissure créé par de bonnes intentions certes, mais trop souvent, la mauvaise action. Du coup, retour a l'immobilité presque totale de peur de reproduire une autre erreur. Toutefois, je recommence et me refourre les pieds dans la merde et revient inlassablement au titre de la chanson...
Tel le boxeur, la vie est ainsi conçue que je me fais cogner la gueule a répétition sans trop me défendre mais je me relève. Encore. Toujours. La voix, encore, qui me hurle d'aller voir la suite. Par moment, je lui enfoncerais un coup de pelle dans la tête. Pourquoi? Pour qui? Qui, au juste, s'en soucie? Ça donne quoi au juste?
Ceux qui me connaissent pourront répondre à cette question. Instinctivement, je répondrais que je n'en ai plus rien a chier et que le ciel pourrait faire pleuvoir des clous sur ma gueule. Car depuis belle lurette, j'ai évalué la situation et en est arrivé a la conclusion que je m'apprêtais a me rendre sur la planète Mars et que, me perdant en chemin, je suis atterri ici. Maintenant, je suis coincé ici et je ne sais pas trop comment jongler avec le destin qui m'a été dessiné avant même que je puisse donner mon avis. Résultat de la course, je vagabonde sans trop savoir où je vais, a quoi je sert, pour qui... Il faut s'imaginer alors un abruti courant sur l'autoroute en tentant de rattraper les véhicules qui roulent a vive allure.
Malgré tout, ( vous m'avez vu venir...), il y a cette petite étincelle. Minuscule et pourtant assez forte pour faire démarrer la machine alors qu'il pleut des cordes dans ma tête. Que dis-je, un orage, un ouragan. Une sorte de tempête silencieuse qui fait rage sur le long fil de l'existence. Et malgré tout, malgré les ecchymoses infligés par les coups du sort, je prends des bouts de ficelle et répare les plaies laissées par le temps. Même si je me dis qu'à la fin ( in the END), ça ne donne rien, que ça importe très peu. Et même avec un genou au sol, péniblement, j'arrive a me relever en me disant que ce sera la dernière fois. Et je le fais uniquement, uniquement, a cause de mes enfants...