Nous serons tous les deux prisonniers sur parole

Cette chanson est à ranger avec les belles "Je me suis fait tout petit", "Saturne", "Rien à jeter"…

Bref, c'est une des chansons que Brassens dédie à sa muse Joha Heiman "Püpchen" : ils seront amants, vivront séparément et ne se marieront pas.

Ils seront, cependant, réunis dans la même tombe au cimetière de Sète. Chacun chez soi mais toujours ensemble.

Ne pas se marier, ou plutôt ne pas sombrer dans une vie bien bourgeoise, est une belle façon de ne pas dégrader ni ternir la pureté de l'amour en évitant le risque de confiner la femme aux tâches ménagères.

À aucun prix, moi je ne veux

Effeuiller dans le pot-au-feu

La marguerite

Mais ce n'est pas qu'une vulgaire histoire de casserole, il s'agit aussi de conserver à chacun son petit jardin secret.

On leur ôte bien des attraits

En dévoilant trop les secrets

De Mélusine.

Mais ce que j'aime beaucoup dans cette chanson, c'est le rythme et le découpage de la chanson et surtout du refrain en six petits vers de quatre syllabes (qui correspondraient, d'après les savants, à deux alexandrins coupés en trois)

J'ai l'honneur de

Ne pas te de

Mander ta main

Ne gravons pas

Nos noms au bas

D'un parchemin

https://www.youtube.com/watch?v=-wJga8iZbV0

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le 30 janv. 2024

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JeanG55

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