Quand j'étais petit, j'avais un CD compilation des plus grand succès d'Elton John. Je voulais très souvent l'écouter quand mes parents m'emmenaient quelque part, ou quand on allait en vacances : Goodbye Yellow Brick Roads, Crocodile Rock (ma préférée à l'époque), Don't go breaking my heart, Tinderbox, Bennie and the Jets, Tiny dancer... J'étais fan ! Mais il y en avait une, UNE seule que je ne pouvais pas er, qui me rendait mal à l'aise et que je zappais à chaque fois : Rocket Man.
Puis j'ai grandis. Je suis retombé sur ce CD, par hasard, et ai décidé de ré écouter cette chanson dont je n'avais qu'un vague souvenir de malaise.
Et j'ai compris.
Mon rêve d'enfant était de devenir astronaute, je ais mes journées et mes nuits à rêver la tête levée vers le ciel - en fait, je voulais simplement m'échapper de mon quotidien qui était loin d'être rose. Et même si je ne comprenais pas le sens des paroles de cette chanson, entendre Elton John chanter avec tristesse tout en parlant de "rocket" était quasi inable, pour moi l'espace c'était beau, ce n'était pas quelque chose que l'on critiquait, que l'on chantait avec tristesse.
Cette chanson me rendait mal à l'aise parce qu'elle m'avait parlé. Elle avait soulevé une vague de sentiments énorme en moi à laquelle je n'étais pas prêt. Elle avait interrogé mes rêves, m'avait fait douter.
Ce jour-là, j'étais enfin prêt à écouter cette chanson comme elle le méritait. Écouter ce qu'elle avait à dire. Et j'ai enfin entendu, en sous-texte, l'amour que raconte cette chanson : car elle ne raconte pas que la souf du rocket man, mais aussi son amour pour la Terre, les gens, sa femme.
Aujourd'hui, c'est ma chanson préférée d'Elton John.
Je ne saurais toujours pas la décrire, ou dire exactement ce qu'elle m'a fait. La seule chose que je peux dire, c'est que j'ai grandis avec elle. Et je suis sûr que dans 50 ans elle parlera toujours à ceux qui rêvent de s'échapper en rêvant d'espace.