Parasite... ( langage québécois )

Mon aversion pour l'être humain commence à déer ma limite personnelle. Aujourd'hui, élection fédérale au pays, le bal masqué peut prendre son envol afin de leurrer la population avec des promesses qui seront éteintes une fois le chef élu. Rien n'a changé en ce domaine, rien ne changera jamais non plus. On pourrait me catégoriser défaitiste, rien à foutre, ce n'est pas une opinion mais bien un fait observable à travers le temps. Plutôt que de voter, j'irais bien plus pour le coup de pelle au visage des candidats. Bien effoirés dans leurs tours en verre, ceux-ci ne savent même plus ce que peut représenter être l'individu moyen. Ça chie de la marde en or dans leurs tours d'ivoire. Je rêve au jour où ça va péter de partout. C'est d'ailleurs souvent par le chaos que peut renaître un idéal...

Ça part en couille un peu partout. Les loyers hors de prix ne laissent que deux options au peuple. Soit tu restes dans ta merde actuelle afin de survivre, soit tu décalisses pour mieux et tu crèves de faim en le payant si ce n'est pas carrément la banqueroute et la vie de sdf qui t'attend. La famille nucléaire a explosé et on change de partenaires au rythme où l'on change de téléphone cellulaire. Les enfants ne peuvent plus jouer avec les feuilles d'automne à l'école car certains pourraient se sentir heurtés. Les garçons ne peuvent plus l'être et deviennent toxiques plus tard faute d'avoir pu expérimenter leurs masculinité. Les filles ne sont plus en sécurité dans les rue tellement les hommes deviennent cons. Les genres se confondent, les appellations se multiplient, les plus fragiles s'insurgent, les plus bouchés les insultent.

Les guerres se profilent en ligne , les réponses se font sur X , les dirigeants discutent, les innocents meurent, les missiles pleuvent, le soleil s'éteint sur la vie des rescapés. On veut le territoire de l'autre sans même être capable d'entretenir le sien. On tue au nom de dieu, on n'y croit plus vraiment, et au nom de ce même dieu, on saccage la vie de plusieurs enfants. L'oeuvre du diable est entrée dans l'église. On se demande qui est le méchant. Le chaos se rapproche, on veut le transformer en argent. On regarde la terre pourrir , on coupe les arbres aléatoirement, on se dédouane avec un chèque sans se demander on va respirer comment. L'empathie n'est plus, elle a crissé son camp...

On a beau ne pas aimer Marilyn Manson, ce qu'il dit est vrai. D'abord visiteur sur la planète, on s'est octroyé le titre de propriétaire. Lorsque les robinets ne couleront plus, comme en immobilier, on evincera le plus faible prétextant réparation. Comme il sera trop tard, on nous vendra la lune en attendant. Selon ce qui est énuméré, ce serait un euphémisme de dire que tout est de la merde cependant, l'horloge tourne et confirme l'énoncé. Ce qui reste d'innocence à été relégué au rang de faiblesse et si on conteste, on nous fait er pour les méchants. Personnage controversé, le chanteur a perdu de sa superbe dans les dernières années mais continue malgré tout à produire de la validité. Il est bon, à mon avis, de rappeler à l'homme qu'il n'est qu'une brindille ici bas et que le reste de l'univers lui survivra. Paradoxal toutefois que celui qu'on prenait pour l'antechrist se fasse porteur d'un message d'accompagnement et ce même si c'est pour s'approcher de la fin. J'ose croire qu'une certaine sagesse aura frappé le personnage avec l'âge. Au même titre que " dreamer" de Ozzy Osborne, cette pièce evoque la possibilité si minime soit-elle de voir un monde tel qu'il est et d'espérer voir l'humain s'en rendre compte. Trop con par contre, malade, il continue son manège indéfiniment.

J'aimerais dire que tout ira bien. Mais le fantasme s'use a vitesse grand V. Les vertes prairies et les sources d'eau fraîche disparaissent au profit des bombardements qui sévissent au loin là-bas. Malgré la gentillesse, il y en aura toujours un, avide de pouvoir, qui viendra menacer votre quiétude. Lentement, la crainte de l'enfer s'amenuise puisqu'on a en fait déjà la connaissance sur la terre. Aujourd'hui, j'aimerais aussi dire que je n'en ai plus rien à foutre. Seulement, à mon départ, la laideur du lègue de ma génération retombera sur les épaules de nos enfants.

Mes excuses à la prochaine génération. Vous récoltez ce que vos parents ont semé. Et tout ce qui a poussé n'est rien d'autre que le chaos. Malheureusement...